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Zoom métier : l’IT au féminin chez Bpifrance
Bpifrance.io compte aujourd’hui 235 équipes qui œuvrent quotidiennement pour le progrès. Aujourd’hui, nous mettons à l’honneur 3 profils féminins de nos équipes IT.
Lee AMIEL - Data Scientist
Quel est ton rôle et ta responsabilité chez Bpifrance ?
Je suis Data Scientist au sein de l'IA LAB où nous traitons différents sujets liés à l’intelligence artificielle. A partir de données, d'algorithmes et d’outils nous devons construire une démarche pour proposer une solution qui répondra au besoin initial du métier.
Nous opérons sur deux types de missions : des missions ponctuelles pour tester rapidement des innovations résultant d’un besoin immédiat et des missions à long terme reposant sur des projets que nous mettons en production selon les besoins.
Les différents cas d’usage que nous traitons peuvent aller de la segmentation client, à la détection de Deeptech, Greentech pour des besoins de prospection par exemple.
J’ai toujours aimé résoudre des problèmes avec des solutions innovantes. C’est ce que je retrouve dans mon métier aujourd’hui.
Pour quelles raisons as-tu choisi de t’orienter vers les métiers de la tech ?
Je me suis orientée vers ce domaine car depuis petite, j’ai eu envie comprendre et maitriser l’écosystème des technologies qui nous entourent. Je savais que la Tech m’intéressait et j’aimais les matières scientifiques, je me suis donc naturellement orientée vers une école d’ingénieur, où je me suis spécialisée en informatique. Durant mes stages, j’ai pu approfondir mes compétences en Data Science. J’ai d’ailleurs participé à un Hackathon Data x Climat chez Bpifrance qui m’a permis de gagner un stage « carte blanche » dans la direction Data & IA de Bpifrance.
Un projet dont tu es fière ?
J’ai eu la chance de tester et d'implémenter une technologie innovante : les graphes. Cette nouvelle façon de représenter les données permet de visualiser directement les relations entre elles, révélant instantanément les connexions cachées et facilitant l'analyse de communautés. Ce nouveau paradigme est très puissant et, associé à l'intelligence artificielle, il permet de résoudre des problématiques complexes de manière plus rapide et efficace.
Ton avis sur l’Intelligence Artificielle ?
L’IA en train de transformer notre quotidien et elle apporte avec elle une multitude de nouvelles opportunités passionnantes. En particulier, même si l’IA pourrait remplacer certains métiers actuels, une étude indique que près de 85% des métiers qui seront exercés en 2030 n’existent pas encore (étude publiée par Dell et l’Institut pour le futur). Je pense donc qu’il ne faut pas en avoir peur. Il faut surtout se former sur le sujet et instaurer des régulations pour assurer une utilisation responsable et bénéfique pour tous.
Comment penses-tu que nous pouvons encourager davantage de femmes à poursuivre des carrières dans ce domaine ?
Aujourd’hui, le constat est qu’il y a un peu moins de 25% de femmes dans le domaine de la tech. C’est très peu.
Beaucoup d’associations se créent en ce moment sur le sujet. A titre personnel, je m’étais engagée dans une association pour participer à des interventions dans des écoles primaires et inspirer les jeunes filles.
Ce n’est pas forcément simple d’évoluer dans un domaine majoritairement représenté par des hommes. Avec plus de modèles féminins, je pense que l’on peut encourager davantage de femmes à se lancer dans la tech.
Angélique SEVAUX - Release Train Engineer
Quel est ton rôle et ta responsabilité chez Bpifrance ?
Je suis RTE du train Hyperloop depuis 2 ans à la Direction des Système d’Informations de Bpifrance. Le train Hyperloop met à disposition des collaborateurs les outils pour travailler au quotidien (outils collaboratifs, postes de travail, plateformes et outils techniques permettant la mise en place des applications pour les métiers).
Mon rôle est de piloter et d’animer les équipes du train, soit l’équivalent de 150 collaborateurs. Je pilote ce qui va être délivré pour les métiers, je m’assure que ce que nous faisons sert à quelque chose et que cela peut être amélioré.
Peux-tu nous raconter ton parcours chez Bpifrance ?
J’ai commencé chez Bpifrance à la Direction des Moyens Généraux en tant que Building Manager pour ensuite rejoindre la DOTT en tant qu’animatrice du changement en Lean Management.
Avant d’être RTE, j’ai évolué vers les métiers de l’IT en prenant le poste de Coach Agile à la DSI.
Mon évolution vers l’IT est une opportunité professionnelle qui s'est présentée à moi notamment grâce à certaines rencontres.
Un projet dont tu es fière ?
Je suis globalement fière de mon parcours chez Bpifrance. Je suis fière d’en être là aujourd’hui.
Initialement je n’avais pas du tout un profil « Tech ». Je suis arrivée dans un environnement technique que je ne connaissais pas du tout et j’ai fini par arriver à comprendre et appréhender le milieu.
Quelle perception as-tu de l’évolution du secteur de la tech ?
C’est un secteur très challengeant. Aujourd’hui, sans l’informatique on ne peut presque rien faire. Les métiers de l’IT évoluent constamment et à une vitesse folle. L’arrivée de l’IA par exemple est un tournant important. Cette technologie aura un très grand impact sur le domaine et donnera une image nouvelle de la DSI.
Comment penses-tu que nous pouvons encourager davantage de femmes à poursuivre des carrières dans ce domaine ?
Force est de constater qu’un déséquilibre existe entre la proportion d'hommes et de femmes dans ce domaine. Néanmoins, on constate une diminution de celui-ci dans nos équipes. On voit de plus en plus de femmes, la tendance est en train de s’inverser petit à petit.
L’aspect attractif et évolutif du métier de l’IT est un des facteurs majeurs ainsi que la mise en avant de la réussite des femmes de l’IT via leurs témoignages.
Leila DJABALI - Product Manager
Quel est ton rôle et ta responsabilité chez Bpifrance ?
Je suis Product Manager sur le CRM de Bpifrance, Family. Le CRM a pour vocation d’être l’outil de référence de la connaissance client de Bpifrance. Son objectif principal est de centraliser toutes les informations relatives aux clients et aux prospects de Bpifrance, en intégrant un maximum de données provenant de tous les services de la maison. Il s’agit d’un outil central qui évolue constamment en fonction des demandes métiers et des enjeux de Bpifrance.
Le Product Manager appose la vision stratégique de l’outil. Il doit définir l’ambition et la roadmap du produit, ses objectifs, ses cibles, garantir l’écoute des utilisateurs afin d’anticiper et interpréter leurs besoins.
Peux-tu nous raconter ton parcours chez Bpifrance ?
Je viens initialement d’un cursus littéraire. J’ai fait un Master de géographie, spécialisé dans l’aménagement du territoire. Je ne connaissais pas bien le milieu de l’informatique, c’était un domaine inconnu pour moi.
Grâce à mes appétences pour l’urbanisme, j’ai commencé chez un éditeur de logiciel dédié à la gestion de projet dans le BTP. Je formais les entreprises à l’application. Puis un jour je me suis dis que ça pouvait être intéressant de passer de l’autre côté et comprendre comment on conçoit ces applications.
C’est là que je suis arrivée chez Bpifrance, en tant que Business Analyst dans un premier temps, au sein de l’équipe en charge des outils de Gestion Electronique de Documents. Je travaillais sur l’aspect fonctionnel de l’application : le recueil des besoins avec le métier, la définition des spécificités, la rédaction et réalisation des tests et la validation des fonctionnalités.
Quand j’ai débuté il me manquait des connaissances techniques, mais dans ce milieu, les gens sont très pédagogues, ils ont envie de partager leurs connaissances. L’esprit d’équipe est constant. J’ai pu apprendre et monter en compétences sur des tas de sujets techniques, qui me paraissaient intouchables à mon entrée dans ce domaine.
Un projet dont tu es fière ?
Quand j’ai débuté en tant que Business Analyst sur la gestion documentaire, Bpifrance était en transformation digitale. On avait une vingtaine d’application pour gérer les documents des collaborateurs. L’objectif était de créer une seule et même application centrale pour tous les métiers avec chacun leurs spécificités. Et également d’offrir des services API pour que les applications de la maison puissent intégrer la gestion documentaire à leurs parcours. C’était un projet complexe.
On est donc parti d’une mission complexe, pas forcément prioritaire aux yeux du métier, à la création d’une solution de gestion documentaire essentielle et centrale pour l’entreprise et de plus plébiscité par le métier. Je suis assez fière de cela.
Comment penses-tu que nous pouvons encourager davantage de femmes à poursuivre des carrières dans ce domaine ?
Chez Bpifrance, la diversité homme/femme dans ce secteur est en nette amélioration. Il y a de plus en plus de femmes dans les métiers fonctionnels de la DSI mais il est vrai qu’il y en a moins côté développement.
En revanche, on note un net changement dans l’appréhension de ces métiers. Les nouvelles générations sont de plus en plus à l’aise avec les nouvelles technologies, le secteur de l’IT fait donc moins peur qu’avant.
Je pense qu’il faudrait mettre en avant la richesse des métiers présents dans ce domaine. Montrer que différentes carrières sont possibles grâce à la multiplicité des métiers sans stigmatiser le côté technique.
Les compétences essentielles dans leurs métiers :
Le relationnel est important dans mon métier. Le PM doit veiller à ce que tout le monde partage la même vision. Il doit avoir un rôle de fédérateur pour garantir une bonne cohésion d’équipe.
Leila DJABALI
La persévérance et la confiance en soi. Avoir confiance en ce que tu peux apporter, persévérer et recommencer, essayer d’autres choses quand ça ne fonctionne pas. Être curieux et avoir toujours envie d’apprendre.
Angélique SEVAUX
Il faut se mettre à jour régulièrement, aimer apprendre et continuellement suivre les actualités sur les technologies pour se mettre à la page. C’est un secteur qui évolue très rapidement donc il est indispensable d’être en veille.
Lee AMIEL
